Une petite cigarette ? Une énième partie de jeu ? Allez, encore un petit verre de vin…
Quand ces petits plaisirs immédiats restent ponctuels et juste pour le plaisir, pas de perle de sens à trouver !
Mais parfois, fumer, boire de l’alcool, jouer, acheter… est une réponse à une sensation de malaise interne et devient compulsif et impossible à contrôler. Nous savons parfaitement que ce n’est pas bon pour nous, nous souffrons de notre comportement addictif, tentons régulièrement de nous maîtriser voire d’interrompre ce plaisir addictif et nous sentons coupable de ne pas y parvenir.
Là où il y a addiction, une perle de sens demande à être dévoilée !
Les perles de nos addictions
Voyons comment la loi du principe vient éclairer nos comportements addictifs.
Le mot addiction vient du latin ad dicere, dire à.
Dans la civilisation romaine, les esclaves n’avaient pas de nom propre et étaient « dits à » leur maître, sous leur entière domination. Aucune indépendance, aucune liberté, aucune identité propre.
En terme de conflit, l’addiction nous parle de cette notion d’être esclave de la substance ou du comportement que nous ne parvenons pas à contrôler.
En terme d’analogie, l’addiction nous parle de reconnaissance d’identité, d’une notion d’intégrité et de respect de notre valeur la plus haute.
A travers mes addictions, je suis invité à reconnaître qui je suis et à être entièrement dans le respect de ma valeur la plus haute.
Addiction au tabac
Le tabac est une substance psycho-active qui s’absorbe en fumant. La fumée empli nos poumons qui sont analogiquement notre espace vital.
☼ À travers une addiction au tabac, la vie m’invite à décider de faire vivre ce qui est vital pour moi.
Quelle est notre spécificité propre que nous ne faisons pas vivre ?
Imaginons que nous ayons tout le temps et l’argent dont nous voulons disposer et que nous soyons sûr que tout le monde aime ce que ce que nous faisons.
Imaginons…
Que ferions-nous de votre vie ?
La réponse à cette question est notre spécificité propre, ce qui est unique en nous, sur-mesure pour nous. Et c’est exactement cela qui est vital pour nous et que nous avons à faire vivre !
Comment ? En faisant le premier pas, puis les suivants, petit à petit !
Addiction à l’alcool
L’alcool est un mélange d’eau et d’éthanol. Le terme employé au Moyen-Age pour désigner l’alcool obtenu par distillation est « eau ardente », rencontre entre l’eau et le feu.
Analogiquement, l’alcool parle de cette rencontre de l’eau et du feu, du ciel et de la terre, du père et de la mère et fait référence à notre conception, moment où nous avons pris forme. Or, en prenant forme, incarné dans une identité biologique, nous sommes nous-même, unique et renonçons à toutes les autres formes.
☼ À travers une addiction à l’alcool, la vie m’invite à décider de me choisir tel que je suis, sans vouloir être différent.
À nous d’être pleinement présent là où l’on est à chaque instant sans penser à ce que nous avons d’autre à faire, à un autre lieu où nous pourrions être… À nous de choisir de manquer à toutes les autres situations pour vivre pleinement l’instant présent et sortir de l’illusion du manque.
Addiction aux jeux de hasard
Lorsque l’on joue, on s’engage complètement dans les règles du jeu et on est prêt à tout miser et à s’en remettre au hasard, à se laisser surprendre.
☼ À travers une addiction aux jeux de hasard, la vie m’invite à décider de me laisser porter par le jeu de la vie, remettant tout en jeu à chaque instant et me laissant surprendre par ce qu’il advient.
Un jeu est une expérimentation permanente où nous jouons tout à chaque instant. Pourquoi ne pas considérer la vie comme un jeu ? Pourquoi être réservé ?
Vivons pleinement l’instant présent en investissant la totalité de ce que nous sommes !
Addiction aux jeux vidéo
Dans un jeu vidéo, nous adoptons un rôle, nous prenons l’identité d’un personnage gagnant, fort, intégré dans une communauté et affirmant son indépendance.
☼ À travers une addiction aux jeux vidéos, la vie m’invite à décider de vivre l’être unique, original et singulier que je suis, autonome et indépendant.
Vivre notre indépendance et notre autonomie, c’est prendre la responsabilité de réaliser l’être unique, original et singulier que nous sommes. Nous avons tous une façon unique d’interpréter le monde et d’expérimenter ce monde. Tant que nous nous comparons, que nous cherchons des références extérieures, que nous agissons comme les autres ou en fonction des autres, nous fonctionnons dans la survie.
Addiction au shopping
Un achat compulsif c’est un achat qui est peu voire pas nécessaire. On donne de la valeur pour acquérir quelque chose sans chercher à combler un besoin, une nécessité, une frustration ou un manque. C’est une expérience sans but, sans objet.
☼ À travers une addiction au shopping, la vie m’invite à décider de vivre ma vie sans agir par rapport à un résultat, une attente ou une intention.
Vivre sans rester accroché à une attente, à un objectif ou une intention, c’est vraiment vivre ! C’est vivre l’énergie de l’enfant.
La vie est une expérimentation de chaque instant et non une réparation ou une compensation de notre passé, une attente du futur qui viendrait combler un manque ou une identification à un résultat.
Faisons confiance à la vie et abandonnons nous dans ses bras !
Addiction au sexe
Pendant l’acte sexuel et pendant l’orgasme, nous vivons l’intensité sans réserve, l’intensité de l’instant sans nous occuper du passé ni du futur.
☼ À travers une addiction sexuelle, la vie m’invite à vivre intensément au présent, sans réserve et sans but.
Et si nous vivions notre vie comme un orgasme permanent, mourant à chaque instant pour renaître à un nouvel instant ?
Vivre intensément l’instant présent n’est-ce pas expérimenter nos 5 sens à chaque instant ?
Cette lecture du sens de nos addictions et dépendances avec la loi du principe est une proposition qui a peu de valeur sans vos témoignages.
Vous avez une addiction ? Ces perles de sens vous parlent ?
N’hésitez pas à témoigner en laissant un commentaire ci-dessous. Vos témoignages sont important pour tous ceux qui liront cet article après vous et pour moi aussi !
Merci !
Illustrations : Unsplash
Bonjour,
J ai une addiction au sucre… chocolat, biscuits, glaces,… tout y passe. Lors de ce confinement j ai eu plus de temps pour moi, pour me chouchouter et l envie de sucre diminue. Le retour a la vie normale et au manque de temps me fait peur… 🙁 Est-ce que cette prise de conscience peut diminuer, voire supprimer mon addiction ?
Bonjour, vous avez pris conscience que l’addiction au sucre vous invite à vous donner de la douceur, à vous chouchouter, à prendre soin de vous, à être avec vous-même comme vous seriez avec votre meilleure amie (accueillante, indulgente, douce…). Si vous garder ce cap dans vos actions même après confinement, il n’y a aucune raison que le besoin de sucre vous reprenne… À vous de vous choisir ! 😉
Bonjour. J’aimerais partager ce joli texte de Max Ehrmann avec vous. Je trouve qu’il résonne beaucoup avec la bioanalogie. Texte original en anglais, traduit par mes soins, au plus près, je pense, de la réalité.
Desiderata (Max Ehrmann)
Va tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souviens-toi de la paix qui peut exister dans le silence. Sans soumission, autant que possible, vis en bons termes avec toute personne.
Dis calmement et clairement ta vérité ; et écoute les autres, même l’ennuyeux et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire.
Évite les individus bruyants et agressifs, ils sont une pollution pour l’esprit. Si tu te compares aux autres, tu risques de devenir aigri ou vaniteux, car il y aura toujours plus grand et plus petit que toi.
Jouis de tes réalisations aussi bien que de tes projets. Sois toujours intéressé à ta carrière, si modeste soit-elle ; c’est un véritable acquis dans les fortunes changeantes du temps.
Sois prudent dans tes affaires, car le monde est plein de fourberie. Mais ne laisse pas ceci t’aveugler en ce qui est de la vertu ; nombreux sont ceux qui aspirent à de grands idéaux ; et partout la vie est remplie d’héroïsme.
Sois toi-même. Surtout ne feins pas l’affection. Non plus ne sois cynique en amour ; face à toute forme de pauvreté et de désenchantement, il est aussi éternel que l’herbe.
Accepte avec bienveillance le conseil des années, en renonçant avec élégance à ta jeunesse.
Nourris ta force d’âme afin de te protéger en cas de malheur soudain. Mais ne te tourmentes pas avec de sombres chimères. De nombreuses peurs naissent de l’épuisement et de la solitude.
Au-delà d’une discipline saine, sois doux avec toi-même. Tu es un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; tu as le droit d’être ici.
Et que ce soit clair ou non pour toi, pas de doute, l’univers se déploie comme il le devrait. Par conséquent, sois en paix avec Dieu, quelle que soit ta conception de Lui. Et quels que soient tes peines et tes rêves, dans la confusion bruyante de la vie, garde la paix dans ton âme. Avec tous ses simulacres, ses corvées et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.
Sois joyeux. Aspire à être heureux.
© Max Ehrmann, 1927
L’addiction à la nourriture, vous invite à quoi??
Eh bien je vous propose chers lecteurs et lectrices de répondre à la question de Brigitte en vous aidant de cet article et de ceux qui parlent de nourriture… Exercice !
Ma lecture, en toute modestie : Invitation à vivre le meilleur pour nous, à s’accueillir, à se nourrir du meilleur en nous et pour nous, à se nourrir de tout ce qui sert notre réalisation..
Bonjour Blandine. Et qu’en est-il de l’addiction au sucre, un mal fort répandu de nos jours et dont je ne suis pas moi-même totalement libéré ? Le sucre est une drogue puissante et, donc, avez-vous vous la même lecture bioanalogique pour toutes les drogues, ou bien faites vous des différences en fonction des drogues ?
Le sucre. À votre avis quelle analogie lui colle à la peau ???
Douceur !
L’addiction au sucre est une invitation à décider la bienveillance pour soi. Pas étonnant qu’il soit si difficile pour nous de nous passer de sucre dans une société où être bienveillant avec nous même est associé à de l’égoïsme !
L’article « de l’amour » va en profondeur à ce sujet.
Bonjour,
Je suis addict à la cigarette et à l’alcool, pas alcoolique mais 1/2 bouteille de vin par jour apéro compris et une quinzaine de cigarettes.
J’aimerais déjà baisser de beaucoup ma consommation des deux addiction . J’y pense vite fait parfois mais pour ne pas être en conflit je ne prend pas de résolution…
Et donc je reste dans ma zone de « confort « .
Mon soucis est que j’ai 59 ans et que je manque d’énergie alors qu’au paravent cela ne me gênait pas.
Je n’arrive pas à baisser ma consommation .
Est-ce un problème de discipline personnel, d’habitude, ou d’un manque de clarté au jour le jour ?
Merci de votre retour.
Jean-François.
Bonjour Jean-François. Sur ce blog il est question uniquement de prise de conscience ! Je vous invite à relire l’article sur la loi du principe, celui-ci puis à revoir vos addictions à la lumière des perles de sens qu’elles contiennent. Est-ce que vous vous reconnaissez ? Il n’est ici ni question de discipline, d’habitude ou de clarté mais de reconnaître notre fonctionnement de survie.
je me reconnais dans les deux addictions citées (tabac et achats) maintenant je n’en ai plus aucune: c’est une liberté retrouvée!
l’addiction au travail ça correspond à quoi?
merci pour ces « perles de sens «
Bonjour Yannick et merci de ce commentaire et témoignage. Fais-tu le lien entre l’arrêt de tes addictions au tabac et aux achats et les perles de sens de cet article ? As-tu arrêté avec cette prise de conscience ?
Une addiction au travail est une invitation à décider de prendre la responsabilité de sa vie. Décider d’être l’auteur de sa propre vie et de se réaliser.
Vivre notre vie comme un orgasme permanent, dans l’absolu, cela fait rêver.. mais on finirait peut-être par imploser, ne croyez-vous pas ?
Plus sérieusement, même les enfants se lassent de jouer, quelquefois..